Résumé de l’épisode

Reconnaitre le psoriasis

Le psoriasis est une maladie auto-immune d'origine génétique qui provoque une inflammation chronique, principalement de la peau, mais elle peut également affecter les articulations. Bien que non contagieuse, elle induit un renouvellement trop rapide des cellules de la peau, entraînant des plaques rouges, souvent squameuses, qui peuvent apparaître sur diverses parties du corps. C’est l’aspect de ces plaques qui permet d’identifier le psoriasis, ainsi que leur localisation : « les plaques sont diffuses sur tout le corps », explique le Dr. de Schaetzen, « mais certaines localisations sont typiques du psoriasis : au niveau des coudes, des genoux, du cuir chevelu, du nombril, du bas du dos, du début des fesses, ou encore du cuir chevelu. Et souvent, ces plaques sont symétriques. »

Les causes du psoriasis

Il existe divers types de psoriasis, dont le psoriasis vulgaire est le plus courant. D'autres sous-types, tels que le psoriasis en gouttes ou le psoriasis pustuleux, présentent des caractéristiques différentes mais le point commun reste la présence de plaques inflammatoires. Souvent les patients s’interrogent sur leur alimentation, ou pensent que leur psoriasis est dû à leur stress. Mais si ces facteurs peuvent être aggravants, ils ne sont pas la cause du psoriasis. Bien que les origines exactes du psoriasis restent quelque peu mystérieuses, les recherches suggèrent une forte composante génétique, exacerbée par divers facteurs environnementaux.

Comorbidités : lorsque le psoriasis n’arrive pas seul

Le psoriasis ne se limite pas à la peau. Environ 20 à 30% des patients peuvent développer une atteinte articulaire. D’autres comorbidités telles que l'hypertension, le diabète, et une augmentation du risque cardiovasculaire sont également courantes. Mais ce n’est pas tout : « Une comorbidité qu'on retrouve malheureusement chez beaucoup de patients atteints de psoriasis », continue le Dr. de Schaetzen, « c’est la dépression, souvent liée à l'anxiété. Parce que le psoriasis est une maladie très affligeante. » Les patients n’osent plus se mettre en maillot, ni s’exposer. C’est pourquoi le psoriasis peut avoir un impact très important sur la qualité de vie.

Une maladie à vie

Malheureusement, le psoriasis ne se guérit pas aujourd’hui : c’est une maladie qui reste chronique. « Mais de plus en plus de traitements sont suspensifs, comme on dit », explique le Dr. de Schaetzen. « c’est-à-dire qu’ils font disparaitre complètement tous les symptômes de la maladie, …tant que le patient continue le traitement. Cela veut donc dire qu’il faut prendre le traitement à vie ».

Un traitement selon la gravité du psoriasis

La gravité de la maladie est souvent évaluée à l'aide d'outils tels que le PASI (Psoriasis Area and Severity Index), qui aide à déterminer l'étendue et la sévérité des lésions. Et cette gravité déterminera le type de traitement le plus approprié :

-        À un premier palier, on pense aux traitements topiques, c’est-à-dire les crèmes à appliquer sur la peau

-        A un deuxième palier, on se dirige vers la photothérapie

-        Au troisième palier de gravité, lorsque le psoriasis est considéré modéré à sévère, le médecin peut prescrire des traitements systémiques et des biothérapies

Mais bien entendu, ces choix se font avec le patient. « Je discute avec le patient pour savoir quelles sont ses attentes par rapport au traitement, et pour voir si ses attentes sont réalistes », explique le Dr. de Schaetzen. « Je trouve que c’est important que le patient ait son mot à dire. Cela lui permet aussi de se responsabiliser par rapport à sa maladie, et c’est important qu’il fasse partie de ce processus de décision ».

Les biothérapies, révolution dans le traitement du psoriasis

L'apparition des biothérapies dans l’arsenal thérapeutique face au psoriasis a complètement révolutionné son traitement. Elle a permise aux patients d’espérer vivre avec une peau sans plus aucune lésion. « Si dans le passé, je peux comprendre qu’un patient ait cessé son suivi médical par désespoir », continue le Dr. de Schaetzen, « je pense qu’aujourd’hui, avec les nouveaux traitements, cela vaut la peine qu’il retourne voir un dermatologue pour voir s’il n’y a pas un traitement plus adapté ».

« Les dernières recherches en matière de biothérapie, nous permettent d'avoir énormément d'espoir par rapport au futur du traitement du psoriasis », conclut le Dr. de Schaetzen.

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